Et si nous arrêtions du culpabiliser face à un
échec scolaire ?
Qui d’entre nous n’a jamais dit ou entendu :
« Ma fille, mon fils vient d’avoir des notes catastrophiques sur son bulletin scolaire ! Qu’est-ce que je vais faire ? »
Dans une telle situation, nous pourrions être amenés à penser de façon erronée.
Et si nous cochions celles que nous avons dites ou pensées au moins une fois ?
- Je suis une mauvaise mère/ un mauvais père !
- Il/ elle ne travaille pas assez !
- « je le savais que tu allais te planter ! »
- « Moi, à ton âge, j’étais bien meilleur(e) ! »
- « Tu finiras comme … (ton oncle/ton père/ moi…)
- « Qu’est-ce que tu vas faire de ta vie ? »
- « Pourquoi tu me fais ça à moi ? »
- « Tes copains/ta soeur/ton frère sont meilleurs que toi ! »
- « Aujourd’hui, il faut des diplômes pour décrocher un job ! »
- « Tu vas finir dans la rue ! »
STOP !
Toutes ces phrases sont destructrices tant pour nous et pour notre enfant.
Alors, modifions notre langage et passons à l’action.
Et si nous considérions les choses autrement, en nous disant :
- Le diplôme ne fait pas la réussite.
- Un enfant n’est jamais aussi performant que lorsqu’il éprouve du plaisir à ce qu’il fait en utilisant et développant ses forces.
- L’échec n’est jamais définitif.
- Le pseudo-échec de notre enfant n’est pas le nôtre. Arrêtons de projeter nos regrets sur lui. Il a sa propre vie à mener.
- Nos récriminations et jugements négatifs écrasent encore plus son estime personnelle.
- Un échec n’en est pas un si on essaie de comprendre qu’est-ce que l’on doit mettre en place afin de mieux réussir la prochaine fois.
- Un enfant a besoin d’accompagnement, d’attention et de preuves d’amour au quotidien pour être heureux.
- Il faut être heureux pour réussir et pas l’inverse.
- Le stress tue la créativité et la capacité à réfléchir.
- La colère nous freine, nous limite. Et c’est valable pour chacun d’entre nous.
- Notre enfant n’est pas une représentation de nos compétences en tant que père/mère. Un enfant n’est pas un projet personnel !
- Nous ne sommes pas devin ! Le futur se construit, il ne se prédit pas.
Alors que devons-nous faire ?
Travaillons sur nous !
Et si nous faisions un exercice d’imagination ?
Imaginons que nos soyons assis confortablement dans un fauteuil, entrain de regarder un film. Imaginons-nous en train de nous observer. Que penserions-nous de notre comportement? Que penserions-nous de ce que doit ressentir notre enfant ? Que conseillerions-nous au personnage principal (notre double donc) pour faire au mieux ?
Si nous ne parvenons pas à faire cet exercice de dissociation (c.a.d de pouvoir nous voir jouer comme dans un film ), imaginons que notre fils/ notre fille n’est pas le/la nôtre. Que conseillerions-nous à une autre maman ou papa face à une mauvaise note de son enfant (et nous pourrons remarquer comme nous sommes plus cléments avec les enfants des autres !) ?
Lorsque nous nous dissocions ainsi, les émotions perdent de leur impact et ne nous font pas glisser dans des réactions comme la colère. En fait, nous reprenons notre sang-froid, nous contrôlons mieux la situation.
- Essayons de modifier l’image de nos souvenirs perturbants : Avons-nous des souvenirs d’école qui nous hantent ? Depuis combien d’années cela dure ? Et si nous changions de point de vue face à ces souvenirs. Osons revivre cette expérience en décidant d’aplanir nos ressentis !
Comment ?
En rejouant la scène dans notre esprit et changeons-en l’issue. Si nos parents nous réprimandaient pour de mauvais résultats, si nous nous sommes senti humiliés par les moqueries d’un enseignant ou d’un camarade, autorisons-nous à modifier la teneur du souvenir. Pour cela nous pouvons utiliser la PNL ou l’Hypnose ou d’autres techniques via les thérapies brèves.
Par exemple, donnons aux personnes une voix de dessins animés. Ou mettons le film en noir et blanc ou à l’envers (je sais, ça va peut-être demander un peu d’entraînement).
Les neurosciences ont montré que les souvenirs sont malléables. Ainsi, nous pouvons les rappeler consciemment pour les rendre plus acceptables puis les ranger de nouveau dans notre mémoire et faire qu’ils soient plus simples, moins choquants, un souvenir parmi tant d’autres.
- Commençons par pratiquer la bienveillance envers nous-même, faisons la paix avec notre passé (même s’il remonte à hier). Et pour cela, écrivons les mots en accord avec cette démarche ou énonçons la à voix haute.
Les performances de notre enfant ne sont pas là pour nous sécuriser !
Si ce sentiment de sécurité nous est nécessaire, faisons des exercices en commençant peut-être sur la confiance en soi, en nous.
- Lâchons un peu la colère. Car, la colère nous fait perdre tous nos moyens et nous empêche de réfléchir. Laissons-la loin de nous. Pour cela, je vous propose un petit exercice pour parvenir à accéder à plus de maîtrise face à la colère :
Utilisons quotidiennement notre main non directrice. Si vous êtes droitier, utilisez la main gauche pour les tâches quotidiennes comme tourner la clé dans la serrure, remuer le café, … et faites l’inverse si vous êtes gaucher. Cela provoquera un changement d’attention et cela facilitera l’acquisition de la maîtrise.
En mettant en application cette méthode pendant 2 ou 3 semaines plusieurs fois par jour, notre « self-control » se développera et les moments de colère diminueront fortement…jusqu’à disparaître.
- Ne serait-il pas intéressant de se dire que les échecs scolaires ne présagent pas d’échec dans la vie ? Car, si l’on regarde un peu autour de soi, nous pouvons constater qu’il n’existe pas de relation directe, systématique entre la réussite scolaire et la réussite dans la vie.
Et si nous considérions des personnes comme Albert Einstein, Bill Gates ou encore Steve Jobs ?
Qu’ont-elles de si différent d’autres personnes ?
En fait elles ont des qualités qui font la différence, ce sont des qualités qui sont malheureusement peu souvent comprises tant à l’école que dans la famille comme :
1. Être passionné
2. Être curieux
3. Être orienté sur des objectifs personnels
4. Être créatif
5. Être social
Et si nous nous posions la question :
Combien de fois doit-on échouer avant de réussir ?
Thomas Edison qui a élaboré la première ampoule électrique a rencontré un journaliste qui lui dit à peu près ceci : « Vous avez fait preuve d’une rare détermination pour avoir persévéré malgré plus de 10 000 échecs ! » ; Edison lui répondit « Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé 10 000 solutions qui ne fonctionnent pas. »
Thomas Edison savait que chacune de ces expériences le rapprochait de la solution !
Et Steven Spielberg a été rejeté 3 fois de l’Université.
En fait, le maître-mot dans toute entreprise est la persévérance.
Ne nous décourageons pas. Les échecs font partie de la réussite.
Il n’y aucune réussite sans échec.
Et face à votre enfant ?
L’objectif principal est de créer un cadre bienveillant et fertile. Gardons en mémoire que les émotions positives et les attitudes stimulent intellectuellement un enfant.
- Soyons posés face à une mauvaise note et avec notre enfant, considérons les éléments positifs et négatifs de ce résultat. Observons sans juger. Faisons un constat. Etablissons avec lui sur un plan d’action qu’il peut mettre en place.
Posons-lui les questions « Comment pourrais-tu faire mieux la prochaine fois ? » « De quoi as-tu besoin pour y parvenir? » « Comment puis-je t’aider ? ». Comme c’est lui qui fera des propositions et qui prendra les décisions, il en sera d’autant plus motivé.
Nous pouvons aussi lui dire « tu as déjà compris cela sur ton devoir » ou « tu as quand même eu X/20 »…
- Et comme tout le monde, notre enfant possède un ou plusieurs talents. Mais une chose est sûre : si nous sommes persuadés que notre enfant est « nul », il le comprendra et agira de telle sorte que ce que nous pensions se réalise. Pourquoi ? Parce qu’inconsciemment (par nos gestes, nos mots, nos mimiques) nous l’amenons vers cela !
- Evitons de nous auto-dénigrer, mais présentons plutôt ce que nous mettons en place pour modifier la situation (demander de l’aide, se former, … ).
- Racontons nos propres échecs et ce que nous en avons appris.
Ne vaut-il mieux pas le GUIDER vers la voie où il s’épanouira. C’est notre vocation en tant que parent. Pour cela, penchons-nous sur ses besoins et sur le dépistage de ses forces …
Et si nous l’aidions à trouver sa voie ?
Pour cela nous pouvons l’interroger directement sur ce qu’il aime bien faire, sur ce qu’il considère comme étant ses forces. A quel moment se sent-il en pleine possession de ses moyens?
Nous pourrions aussi lui faire connaître différents métiers en rencontrant des professionnels.
Et si l’on s’intéressait aux besoins fondamentaux ?
Connaissons-nous les besoins de notre enfant ?
Abraham Maslow classe les cinq types de besoins fondamentaux dans cet ordre :
- Besoins vitaux ou physiologiques
- Besoins de sécurité et protection
- Besoin d’amour et d’appartenance
- Besoin d’estime de soi
- Besoin de se réaliser
La pyramide de hiérarchie des besoins
Ce qu’il faut savoir, c’est que pour atteindre la cime de la pyramide, il faut commencer par avoir satisfait tous les besoins qui sont à la base. Passer aux besoins de niveau supérieur est conditionné par la satisfaction des besoins du niveau inférieur à chaque fois.
Pour aller plus loin concernant cette pyramide de Maslow, je vous invite à rechercher sur le web. Il est des sites plus ou moins fournis sur ce sujet.
Et si nous tentions la communication non violente ou CNV ?
Nous connaissons les dégâts que peuvent causer les mots qui dès lors provoquent des maux. Ils sont parfois plus destructeurs que la violence physique. Apprenons à notre enfant à la pratiquer.
La communication non violente (CNV) ou OSBD :
O comme Observation
Observons mais ne faisons pas de jugement de valeur et ne généralisons pas.
« Tu es tout le temps en retard/désagréable/triste ».
S comme Sentiment
Exprimons ce que nous ressentons, partageons nos émotions.
« Lorsque tu me parles ainsi, je me sens rabaissé et triste. »
B comme Besoin
Derrière chaque émotion, se cache un besoin satisfait (sentiment positif) ou insatisfait (sentiment négatif). Les besoins sont à la base de la CNV car « les jugements portés sur autrui sont des expressions détournées de nos propres besoins inassouvis ».
D comme Demande
Il s’agit d’exprimer une demande. N’attendons pas que les autres devinent nos besoins, exprimons-les. Les personnes en face de nous ne sont pas devins ! Ainsi nous évitons de porter des jugements hâtifs autant que faux sur ceux qui nous entourent :
« Elle devrait comprendre que je ne vais pas bien !C’est quand même ma mère ! »
- Renforçons sa confiance en lui
- Aidons-le à gérer son stress : Un enfant stressé pendant un examen peut réagir de diverses façons :
- se bloquer (et là, impossible de se concentrer et de réfléchir)
- utiliser ce stress pour mieux réussir
Si c’est le cas, expliquons-lui que le stress est positif (jusqu’à un certain niveau) car il génère des endorphines et donnons-lui des outils pour se relaxer.
- Encourageons-le : l’idée est de valoriser ses efforts pour qu’il prenne de plus en plus de plaisir à se dépasser. Qu’il prenne chaque épreuve comme un jeu dont l’échec est une chance supplémentaire de mieux réussir
- Donnons-lui des méthodes nouvelles ou autres pour mieux mémoriser et encourageons-le à s’entraîner comme en utilisant l’humour, les associations, le mind-mapping, en se racontant une histoire, les couleurs, les nombres….
Et si nous lui donnions les clefs pour comprendre ses émotions ?
Je vous invite à voir ou revoir une excellente émission de « C’est pas Sorcier » :
Nous disposons tous des 6 émotions primaires : la joie, la colère, le dégoût, la peur, la tristesse et la surprise.
Elles sont innées, automatiques et inconscientes.
On les exprime face à une situation d’urgence. Elles contribuent à notre protection.
- La peur nous a sauvé la vie lorsque nous étions en danger face à un environnement hostile.
- Le dégoût nous a permis d’éviter de mettre notre santé en danger en avalant n’importe quel aliment.
- La colère peut être aussi vitale en fournissant l’énergie nécessaire pour franchir un obstacle.
- La surprise, elle, éveille tous nos sens pour faire face à un événement inconnu.
- La joie permet de mieux s’intégrer à un groupe (pour être plus en sécurité).
- La tristesse et les larmes sont là pour attirer l’attention du groupe afin d’y être réintégré.
Ne critiquons pas notre enfant.
Ne le comparons pas. Respectons ses choix et soutenons-le.
Mais soyons ferme sur les règles.
Ainsi, en mettant en place tant pour nous même, que pour les autres de nouvelles attitudes, d’autres comportements, nous pouvons devenir plus serein et d’excellents accompagnateurs lors de ces périodes d’examens mais pas seulement et faire que l’avenir sera plus simple quelque soit le résultat.
Et peut-être même, cela amènera à envisager de nouvelles possibilités jusque là jamais envisagées mais tellement cohérentes avec la personne pour qu’elle se découvre et se dépasse !
Je vous invite également à écouter mon intervention sur le sujet (en tant que consultante) dans l’émission de Véronique Brettes « La Vie en Bleu » sur France Bleu Armorique en cliquant sur le titre ci-après : Combattre le stress généré par la rentrée des classes
L’hypnose et les Thérapies Brèves permettent de développer la confiance en soi et en les autres.
C’est une clé afin d’ obtenir et conserver une véritable sérénité face à ce qui se présente à nous et permettre ainsi de devenir un accompagnateur bienveillant et d’avancer au mieux pour chacun.
N’hésitez pas à me contacter pour en parler.